Katana « Larmes de sang », lame en acier inoxydable

Légende de « Larmes de Sang »

Dans un monde où les cieux semblaient parfois pleurer sur la terre des mortels, une histoire traversait les âges comme un murmure porté par le vent. Elle racontait l'existence d'un guerrier solitaire, connu sous le nom de « Larmes de Sang ».

Né sous une comète rouge, cet homme portait en lui le poids d'une ancienne promesse. Son village natal avait été consumé par des ombres venues d'un autre monde, laissant derrière elles un silence lourd et une odeur de cendres. Pourtant, là où d'autres s'effondraient sous le désespoir, il se releva, le cœur empli de flammes et de souvenirs.

Le katana qu'il brandissait était unique. Sa lame, d'un noir profond, semblait absorber la lumière, et le long du fil acéré, des traces rouge sang serpentaient telles des rivières figées de douleur. Chaque goutte rouge semblait une prière offerte aux âmes disparues. La garde, noire et dorée, représentait une fleur stylisée, symbole d’un destin entrelacé de sacrifice et de beauté tragique. Le manche doré, orné de motifs noirs, évoquait les chaînes invisibles de la responsabilité et le lien inébranlable qu’il entretenait avec sa quête.

On racontait que lorsqu'il sortait la lame de son saya noir mat, un frisson parcourait l’air. Les feuilles cessaient de danser, et même le vent retenait son souffle. Ce katana, qu'il avait nommé « Larmes de Sang », n’était pas une simple arme. C'était le témoin silencieux d’une douleur ancestrale et l’incarnation de son serment : jamais plus les ombres ne dicteraient la fin d'une histoire humaine.

Les légendes rapportaient qu’il pouvait se tenir seul face à des hordes sans vaciller. Ses coups n’étaient pas précipités ; ils étaient lents, calculés, comme le battement d'un tambour funèbre. Chaque coup portait en lui le souvenir d’une vie fauchée et d’un instant précieux à jamais évanoui. Lorsqu’il frappait, la lame semblait pleurer de son éclat rouge, comme si elle saignait avec lui.

Un jour, le guerrier affronta une entité plus ancienne que les montagnes elles-mêmes, un être dont le cœur s'était perdu dans l'abîme des siècles. Le combat dura des heures, peut-être des jours. Les étoiles observaient en silence cette lutte entre la lumière déclinante et l'obscurité rampante. Les coups résonnaient comme des battements de cœur titanesques, emplis d'une rage muette.

Quand le silence retomba, la silhouette du guerrier resta debout, la lame toujours en main. Le sang vermeil le long de la lame semblait s'estomper sous la lumière du matin, emporté par la douce brise. Mais lui savait que cette victoire avait un prix. Ce n'était pas le triomphe d'un homme, mais celui d'une mémoire vivante qui refusait de s'effacer.

Depuis lors, des voyageurs racontent qu'à l'orée des forêts, lorsqu'on écoute attentivement, on peut entendre un souffle léger semblable à des pleurs. Et lorsque la brume s'élève au petit matin, une silhouette dorée se dessine parfois brièvement avant de disparaître, emportée par la lumière du jour. La silhouette d’un homme, portant sur son dos le poids de toutes les batailles passées, mais marchant toujours vers l'aube.

« Larmes de Sang » n'était pas seulement une arme ou une légende : c'était la preuve qu'un cœur dévoué peut transformer même la plus terrible douleur en une flamme éternelle, guidant les autres à travers la nuit.